L’été 2014 a été particulièrement mauvais pour les ventes de mes livres. En témoigne le graphique ci-dessous (le mois de septembre n’est pas terminé mais cela ne changera pas grand-chose).
Ces résultats sont d’autant plus déprimants que je retrouve les niveaux (très bas) de mes débuts, à l’époque où je venais de débuter dans l’autoédition et où j’essayais de me frayer un chemin dans ce nouvel univers… Petite consolation : Eden continue d’enregistrer des ventes, même faibles, ainsi que Rêves Célestes, preuve que des lecteurs ayant lu une de mes nouvelles est séduit pour en lire d’autres.
Ce constat d’échec est dans la continuité de mon point d’étape précédent où je constatais une baisse des ventes de mes livres. Les raisons de cet essoufflement sont :
1) L’absence totale de marketing : la campagne de promo que j’avais lancée en mai a plutôt bien fonctionné et ses effets positifs ont duré jusqu’au mois de juin. Mais depuis, je n’ai rien fait. Hélas, j’ai beaucoup de mal à « faire ma pub », à entreprendre une stratégie marketing de long terme et efficace. C’est mon principal défaut et la principale raison de mon échec à vendre mes livres.
2) Les vacances de juillet/août : j’avais déjà constaté ce phénomène l’année dernière, il me semble que les mois de juillet et d’août ne sont pas propices aux ventes. Les lecteurs sont probablement en vacances, leurs liseuses remplies, et ils ne vont plus sur Amazon.
3) Le « cercle vicieux » : les deux précédents points créent un cercle vicieux. L’absence de marketing, conjuguée au contexte, entraîne une chute des ventes. Or, comme je l’ai déjà dit dans de précédents articles, les ventes entraînent les ventes car elles donnent une visibilité immédiate sur Amazon. À l’inverse, si un livre ne réalise aucune vente, il devient invisible. Et un livre invisible sur lequel aucun marketing n’est fait restera invisible…
« Il est de plus en plus difficile [...] de se faire remarquer sans consacrer beaucoup de temps. »
De manière plus générale, je ressens une lassitude grandissante face à mon parcours dans l’autoédition. Être un auteur autoédité demande beaucoup de temps et d’énergie et hélas, je ne suis pas sûr d’être à la hauteur des exigences qu’impose le statut d’auteur autoédité.
De plus, l’autoédition, même si elle ne prend pas toute l’ampleur que je souhaiterais, se développe et j’ai le sentiment d’être parfois dépassé. De nombreux auteurs se lancent dans l’aventure, avec beaucoup d’énergie, avec des campagnes marketing massives (même si sur Facebook et Twitter, cela se transforme souvent en spam) et de nombreux livres à proposer. J’ai l’impression que je ne peux pas « lutter », que la bataille est trop violente pour moi. Il est de plus en plus difficile de se faire entendre et de se faire remarquer sans consacrer beaucoup de temps. Alors certes, c’est une preuve du dynamisme et de l’attraction de l’autoédition auprès de beaucoup d’auteurs mais comment surnager ? Comment se distinguer ? Comment présenter (modestement) ses écrits ?
Une des conséquences de ce dynamisme est l’apparition dans le Top100 de plus en plus de livres autoédités. Mais le classement change et les livres vont et viennent sans que l’on s’en rende vraiment compte. Chaque auteur décroche son quart d’heure de gloire, comme disait Andy Warhol, en atteignant temporairement le Top100 d’Amazon (ou de Kobobooks) puis le maelström continue son rythme infernal en brassant à nouveau bouquins en tous genres. L’offre est abondante (livres autoédités ou non) et la demande finalement très faible. Une telle saturation de l’offre rend très difficile la possibilité pour un auteur de se démarquer.
« Une telle saturation de l’offre rend très difficile la possibilité pour un auteur de se démarquer »
Cependant, un tel dynamisme est une bonne nouvelle dans le sens où la structuration de l’autoédition, que je souhaite ardemment, est peut-être en train de se produire et que cette forme d’édition obtiendra, peut-être, une forme de reconnaissance.
En attendant, je ne sais toujours pas comment faire la promo de mes livres. L’auteur Jean-Philippe Touzeau a lancé une série de vidéos sur le thème du marketing des ebooks (voir la première vidéo ici) : peut-être vais-je trouver une aide salutaire.
Gérard
27 septembre 2014 à 14 h 57 min
Bah oui ! mais que faire. Quand tu sais qu’en édition classique il y avait plus de 600 livres qui sortaient en septembre !
Alors persévère et devient célèbre et on ne parlera que de toi.
Jean-Philippe
27 septembre 2014 à 20 h 23 min
Thibault, cela nous arrive à tous ! Allez, j’en parle demain dimanche dans mon direct (épisode 14 de la formation marketing pour les ebooks). D’accord ?
thibaultdelavaud
28 septembre 2014 à 9 h 26 min
Merci Jean-Philippe, je ne serai pas chez moi à 19h mais je visionnerai la vidéo sur YouTube avec grand intérêt ! A +
TheSFReader
28 septembre 2014 à 10 h 19 min
Si je ne m’abuse, tu dois suivre les mêmes blogs anglophones que moi… et la réponse qu’ils y donnent est « simple » : la meilleure promotion d’un livre c’est… d’écrire/publier le livre suivant.
En théorie, si tu markette un nouveau livre, tu fais aussi indirectement la promotion de tous tes livres précédents. Donc autant en avoir sous le coude et profiter de l’effet de levier…
Facile à dire, pour moi qui ne suis que spectateur, mais je suis de tout coeur avec toi.
(Entrée en scène des pom-pom girls T! H! I! B! A! U! L! T! Thibault !!!!!)
thibaultdelavaud
28 septembre 2014 à 19 h 28 min
Merci l’ami, en effet préparer le prochain livre peut être une bonne solution. Mais cela risque d’être long… Mais je n’abandonne pas et continue mon aventure !
Paumadou
29 septembre 2014 à 10 h 10 min
L’effet « mode » et « nouveauté », il faut sans cesse publier de nouvelles choses pour continuer à vendre les anciennes. C’est ce qui m’avait (en partie) fait tout lâcher il y a à peu près un an. Ça et le côté racolage que peut avoir l’autopromo permanente.
Si ça peu vous rassurer, je constate la même baisse en septembre, y compris sur les livres gratuits !
Résultat : si l’on veut persévérer dans l’autopublication, il faut soit devenir une bête de somme (et finir par publier un peu n’importe quoi quitte à le faire vite et souvent) ou abandonner l’idée (dans un premier temps) d’en vivre et prendre son temps pour faire de la qualité.
thibaultdelavaud
4 octobre 2014 à 18 h 49 min
C’est vrai. Ce qui est frustrant, c’est que j’ai l’impression que si on veut faire les choses « convenablement » (sans en faire trop ni pas assez), on est tout de même obligé d’y consacrer tout son temps ou presque. J’ai abandonné depuis quelques temps déjà les efforts marketing et je vais davantage me concentrer sur le blog et l’écriture.
Héloïse Cordelles
28 septembre 2014 à 17 h 15 min
Tiens, c’est drôle je viens également de publier un graphique montrant mes très humbles ventes sur mon blog (je me suis lancée grâce à vous
) et j’ai constaté la même chose. Ma petite nouvelle est sortie en juillet et n’a pas reçu l’accueil escompté. Dommage mais pas grave.
Je suis tout à fait d’accord avec TheSFReader : sortir des livres régulièrement est une solution pour rester visible sur les plateformes (en tout cas c’est celle que j’applique parce que je n’ai aucun autre moyen de promotion). Le fait d’ »envahir » va forcément amener les gens à vous remarquer.
Allez je secoue mes pompons et vous envoie de bonnes ondes pour que vous retrouviez votre combativité d’auto-édité !
Héloïse Cordelles
heloisecordelles.blogspot.fr
thibaultdelavaud
28 septembre 2014 à 19 h 31 min
Merci pour votre soutien. Il est vrai que c’est dur mais c’est le métier qui rentre ! Il me faut maintenant travailler sur le prochain livre… À bientôt !
Nathalie Bagadey
4 octobre 2014 à 18 h 01 min
Hello Thibault !
Vous le savez, je me lance moi-aussi… et me pose la même question vis à vis de la « promotion sans harcèlement » que j’aimerais mener.
Je crois qu’il faut tout de même se faire connaître auprès des média locaux (votre journal local, la radio…) pour « relancer » de temps en temps l’intérêt et l’info sur vos productions.
J’ai des interventions planifiées dans des médiathèques pour parler des différents modes d’édition et/ou du sujet de mon livre…
Et enfin, comme TheSFReader et Héloïse Cordelles, je pense que publier d’autres livres est vraiment ce qui va aider à promouvoir le premier livre.
Alors bon courage pour vous y remettre ! Je suis sûre que l’enthousiasme va revenir !
thibaultdelavaud
4 octobre 2014 à 18 h 50 min
Merci pour vos encouragements. Rassurez-vous, je n’abandonne pas mais je vais me concentrer sur le blog et l’écriture. Encore merci et à bientôt !
Yves
4 octobre 2014 à 18 h 50 min
Les auto-édités du Top 100 vendent quoi ? Du pseudo érotique écrit à la va vite et qui se lit vite fait et discrètement dans le métro. Ce genre se prête donc particulièrement au format e-book et à un rythme d’écriture alimentant le maelström en continu.
La SF est plus exigeante et donc plus longue à écrire. Elle ne nécessite pas non plus de se cacher pour en lire.
Elisa
4 octobre 2014 à 22 h 51 min
Un petit coup de blues de rentrée ? Courage Thibault. De tout coeur avec vous
thibaultdelavaud
5 octobre 2014 à 14 h 01 min
Merci Elisa, ça va repartir, je n’abandonne pas
Marjorie@Histoire à Vivre
8 octobre 2014 à 16 h 55 min
Bonjour Thibault,
Je comprends votre état d’esprit, c’est vrai que c’est difficile dans cette jungle où foisonnent tant de possibilités pour le lecteur.
J’étais auto-éditée pour mon roman (fantastique et sentimental), et puis il y a un an, je me suis lancée dans l’aventure de l’édition à compte d’éditeur avec les excellentes éditions Hélène Jacob, pensant que je n’aurais pas à m’occuper (pas trop) de la promo, du marketing, et surtout des formats pour les différentes plateformes. Je ne regrette pas mais…. les ventes ne sont pas au rendez-vous. Je viens de recevoir justement mon récap des ventes pour mai-juin-juillet…. 4 ventes en tout et pour tout (dont 1 seul livre papier sur lequel ma marge est inférieure au numérique, bien entendu) !! Et encore le papier est-ce pour une personne que je connais…
Je ne sais qu’en penser, et en fait je m’étonne de ceux pour qui ça marche, tant c’est difficile de percer. J’ai commencé aussi à suivre l’excellent cours marketing pour ebook de J-Ph Touzeau, espérons que j’y trouverai de nouvelles idées et un nouveau souffle.
Comme vous, je n’aime pas passer du temps à parler tout le temps de mon livre, et je n’ai pas le temps pour l’instant de consacrer un blog à cet écrit et aux futurs. Ceci dit, j’en fais le minimum seulement. J’ai tout de même une page FB dédiée au roman, mais même en offrant les premiers chapitres, très peu de retour et de lectures… Les gens sont trop pris, nous sommes débordés par l’écrit, par l’information, alors comment faire ? Existe-t-il vraiment une formule de succès d’auteur ? Je n’en suis pas si sûre.
Je pense que le fait d’écrire plusieurs livres peut contribuer à faire connaître les précédents, et ainsi de suite. Le mieux étant je pense de faire une série, et c’est très en vogue en ce moment, tant mieux !
Ecrire des livres pratiques qui répondent à une vraie demande marche très bien aussi, surtout sur le marché anglophone, on en revient toujours là…
Alors que faire ? Trop d’auteurs pour pas assez de demandes ? Peut-être… Un soupçon de chance, de hasard ? Peut-être….
Continuer d’écrire, d’écouter sa flamme intérieure, de faire rêver nos lecteurs pour trouver enfin ses fans et la brèche qui nous est réservée
Au plaisir
Marjorie Loup
thibaultdelavaud
8 octobre 2014 à 21 h 35 min
Merci pour votre témoignage Marjorie. Je vous recommande effectivement les vidéos de Jean-Philippe Touzeau, elles sont très bien. Il est très difficile de se « faire remarquer » mais il ne faut pas abandonner et continuer d’écrire, toujours écrire